Le 1er février dernier, Ekoué David Dosseh, Professeur agrégé de Chirurgie viscérale, s’est vu décerner le Prix du département d’État américain pour
Le 1er février dernier, Ekoué David Dosseh, Professeur agrégé de Chirurgie viscérale, s’est vu décerner le Prix du département d’État américain pour les défenseurs des droits de l’homme.
En choisissant de distinguer neuf autres personnalités ainsi que le Togolais plus engagé que jamais dans la lutte pour les droits humains, le ministère des Affaires étrangères des USA a récompensé en notre compatriote ses « quinze ans d’engagement permanent au sein des OSC du Togo, en luttant contre l’impunité, en défendant la justice sous différentes coutures, et contribuant à faire avancer des principes démocratiques en Afrique occidentale ». Les promoteurs du « Global Human Rights Defender Award 2023 » disent récompenser ainsi un défenseur « des conditions de travail de personnels hospitaliers (au Togo, en Afrique et en Europe) », un homme engagé pour « limiter les mandats présidentiels en Afrique de l’ouest et sur le reste du continent ». « Protéger et soutenir les défenseurs des droits de l’homme est une priorité majeure de la politique étrangère américaine, car cela fait partie intégrante de la démocratie, de l’accès à la justice, d’une société civile dynamique, de la prospérité économique et de la durabilité environnementale », indique le département d’État américain. Ce n’est donc pas tant l’homme, mais plutôt les valeurs qu’incarne notre David Dosseh national que les USA fêtent. Et en portant aux nues un homme qui continue de faire l’unanimité au sein de l’opinion aussi bien togolaise qu’africaine, les Américains ont par la bande délivré un message on ne peut plus clair : leur amour pour les valeurs politiques qui doivent régir une nation n’est pas négociable. Et ce message, pas besoin d’être sorti de l’Institut de relations internationales et stratégiques pour me comprendre.
A moins de faire semblant de ne rien voir, à moins aussi de passer sa vie dans les aéroports au point de ne plus avoir les pieds sur terre, au point de perdre le sens des réalités, on ne peut que voir dans cette récompense plus que méritée une façon pour Washington de prendre ses distances avec un pouvoir de Lomé 2 qui incarne l’exact contraire de ce qui rend une gouvernance acceptable pour tous : l’équité, la liberté d’expression, l’alternance et tout ce qu’elle charrie de bonnes ondes. L’heure est enfin venue pour les gouvernants de faire leur mue ? La suite nous le dira.
Source : Journal « Le Correcteur »