« Plus rien ne va ». En tout cas, c’est le même son de cloche qui résonne actuellement au grand marché de Lomé. A la veille de la fête Noël (la fête
« Plus rien ne va ». En tout cas, c’est le même son de cloche qui résonne actuellement au grand marché de Lomé. A la veille de la fête Noël (la fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus de Nazareth) , l’ambiance est morose dans tous les coins de la capitale togolaise.
Un tour dans les marchés d’Adawlato et Attikpodji laissent penser que les Loméens (les habitants de Lomé) ne sont pas encore prêts pour démarrer en beauté la nouvelle année qui s’approche à grands pas. Les façades des boutiques qui sont habituellement décorés aux couleurs de Noël et du nouvel an, ne le sont pas.
Seuls quelques carrefours et lampadaires de certaines artères stratégiques de la capitale ont été maquillés sobrement. Il faut quand même reconnaître que Lomé a perdu sa beauté légendaire qu’elle affiche lors des fêtes de fin d’année. Et ce n’est pas tout, mêmes les pétards ne résonnent plus comme dans le temps.
Mardi 24 décembre 2019, la veille de Noël, est dans le calme total. L’ambiance est pâle, l’affluence est faible à Lomé. Mines crispées, expressions préoccupées, tout porte à croire que les Togolais n’ont plus la tête à la fête. « Tout ceci est le résultat de la situation socio-politique qui prévaut actuellement dans le pays. Les Togolais traversent une période de crise. Ce n’est pas étonnant si l’ambiance dans la ville aujourd’hui (24 décembre), jour de la veille de la fête Noël (la fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus de Nazareth), est morose », a fait observé les dames, revendeuses.
« Ce sort que va connaitre la fête de la nativité de Jésus risque d’entacher les festivités du nouvel an », poursuit le confrère. Et il n’a pas tort. Puisque actuellement, c’est toujours cette ambiance mélancolique qu’affiche la ville.
Visiblement, les Togolais ne sont pas encore remis de la crise politique que traverse le pays, malgré la tenue des locales de cette année 2019, organisées unilatéralement par le régime cinquantenaire qu’incarne Faure Gnassingbé. L’ambiance morose qui rythme ces périodes de fête de fin d’année en dit long et pire qui coïncide avec les élections présidentielles de 22 février 2020.
Selon les femmes des marchés sont aussi des activistes pour la démocratisation de l’Afrique, « les Togolais ont trop peur« . Ce qui montre ce visage du pays. Le pouvoir et la peur de 2020.
Tesko Aristo