« Je remercie le Colonel Assimi Goïta Président de la Transition et le peuple malien pour l’accueil chaleureux reçu ce jour à Bamako. Nous évoquerons
« Je remercie le Colonel Assimi Goïta Président de la Transition et le peuple malien pour l’accueil chaleureux reçu ce jour à Bamako. Nous évoquerons la coopération bilatérale, et des sujets d’intérêt commun, notamment la paix, la sécurité et l’intégration régionale », c’est par ce tweet que Faure Gnassingbé s’est annoncé mercredi, 04 janvier 2023 à Bamako au Mali. Plus tard, les sources officielles ont ajouté que le Président de la République a été accueilli à l’Aéroport International Modibo Kéita par son homologue, le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition.
Au menu de ce premier déplacement officiel de l’année, le renforcement de la coopération entre Lomé et Bamako, ainsi que des sujets régionaux d’intérêt commun portant notamment sur la paix, la sécurité et l’intégration régionale.
Le Togo et le Mali entretiennent d’excellentes relations bilatérales. Lomé s’est particulièrement investi durant ces dernières années, dans le processus de retour à la stabilité du pays frère, aussi bien sur le terrain militaire, avec la Minusma, que diplomatique, avec le Groupe de Soutien à la Transition (GST). Dans la soirée, le successeur de Gnassingbé Eyadéma s’est rendu à Abidjan en Côte d’Ivoire. «Le Président de la République, Faure Gnassingbé, a eu ce soir à Abidjan des échanges en tête-à-tête avec son homologue Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire.
Les entretiens ont notamment porté sur le renforcement de la coopération bilatérale et les questions régionales de paix, sécurité et stabilité », indique-t-on. Depuis juillet 2022 M. Gnassingbé est médiateur, dans la résolution de la question des militaires ivoiriens détenus à Bamako. Un dossier rocambolesque qui s’apparente à une nouvelle comédie sous les tropiques et dans lequel le contribuable togolais a énormément perdu à travers les onéreux voyages du ministre des Affaires Étrangères Robert Dussey et le Chef de l’État ainsi que les multiples rencontres à Lomé. Les 46 militaires ivoiriens ont été condamnés le 30 décembre 2022 dans un procès expéditif de la justice malienne. Le comble, même les trois femmes militaires libérées ivoiriennes par les autorités maliennes pour raison humanitaire ont été condamnées à perpétuité alors que les 43 autres soldats sur place à Bamako en ont pris 20 ans. Une plaisanterie de mauvais goût dans un pays où les urgences sont ailleurs. Qu’à cela ne tienne, il est de bon alois que Faure Gnassingbé s’implique dans une crise qui affecte toute la sous-région. Mais pas que. Comment peut-il être autant soucieux des militaires ivoiriens accusés de tentative de déstabilisation du Mali alors que dans son propre Togo, une centaine de ses concitoyens jonche les prisons du pays pour leur opinion. Ils sont des milliers de Togolais très déçus du message du Chef de l’État à la Nation le 31 décembre 2022 qui n’a pas fait cas des prisonniers politiques. Ils sont autant plus déçus parce qu’au même moment, Faure Gnassingbé déclare de façon péremptoire que toutes les conditions sont réunies pour des élections apaisées au Togo en 2023. Le Togo a aussi besoin d’une véritable décrispation de son climat socio-politique. Et cela passe nécessairement et forcément par la libération des détenus politiques et la libéralisation de l’espace public.
Oui pour les 46 militaires ivoiriens mais les prisonniers d’opinion togolais d’abord .
Honoré ADONTUI