Dans son dernier rapport du 23 janvier dernier, l'ONG américaine Transparency International a logé le Togo à la 130ème place parmi les 180 pays les p
Dans son dernier rapport du 23 janvier dernier, l’ONG américaine Transparency International a logé le Togo à la 130ème place parmi les 180 pays les plus corrompus au monde. Une position très inquiétante lorsque ses voisins immédiats font largement mieux. Le Bénin et le Ghana se partagent la 80ème place, le Burkina 85ème et la Côte d’Ivoire 106ème. Le Togo tient finalement comparaison avec le géant Nigéria 146ème.
La corruption est une véritable gangrène fortement encouragée par l’éternité du pouvoir. Le rapport de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) conforte celui de Transparency International.
L’enquête menée par INSEED sur la période du 17 décembre 2019 au 03 janvier 2020, a pris en compte 2.645 personnes et 400 petites sociétés sur la perception de la corruption au Togo. Il en ressort que plus de 7 milliards de FCFA sous forme de pots-de-vin, sont versés chaque année au Togo par des
particuliers et des entreprises. Parmi les agents vecteurs de cette corruption figurent en bonne place les policiers, les fonctionnaires et les magistrats. Les chiffres avancés sont bien en dessous de la réalité au Togo mais montrent la gravité de la situation. Comment un petit pays comme le Togo qui ne fait même pas un Etat de la Fédération du Nigéria, va se rivaliser en corruption avec la première puissance économique en Afrique ? A y regarder de près, c’est bien le long et élastique règne des Gnassingbé qui favorise ce désordre. Un régime assis sur la mauvaise gouvernance et l’impunité. Dans un pays où le chef de l’Etat incarne lui-même la corruption à travers ses multiples palaces à travers le pays. Dans un pays où le chef de l’Etat demeure le principal promoteur des criminels économiques, au bout, on ne peut avoir que ce visage tristounet.
Après 60 ans d’indépendance dont 54 pour le père et le fils, le Togo continue de ressembler à un gros village de la sous région. Les satrapes au sommet n’ont que l’enrichissement illicite et sauvage comme priorité dans leur gouvernance. Il faudra bien que cela s’arrête un jour. Autrement, le scénario catastrophe ne serait plus loin. La coupe est bien pleine.
Honoré ADONTUI